mardi 23 février 2010

Je suis contre...

... l'hiver donc. Contre le froid glaçant les doigts et paralysant le corps et l'esprit le matin comme le soir.
Je suis contre l'arrivée du printemps et des unes de magazines nous incitant fortement à perdre tous nos kilos en trop. Non, non, rien ne nous y oblige, mais faites le compte annuel de couvertures montrant des filles "à formes" et des squelettes, vous me direz ensuite de quel côté penche la balance, c'est bien le cas de le dire...
Je suis contre le chômage acharné, contre le boulot à moitié, contre les périodes de crise(s), contre les m......qu'on entend 30 fois par jour à la radio, contre une vie à lutter pour quelques infimes instants de bonheur, contre un repas sans un excellent vin ou champagne, contre ceux qui passent à côté d'un moment de magie sonore en n'écoutant pas Joni Mitchell chantant "Both sides now" réorchestrée... Je suis contre tout ce qui empêche d'être bien, d'être soi, d'être vivant, et d'en profiter pleinement.
Epicure si tu me lis ou m'entends...
"I've looked at life from both sides now, from up and down and still somehow, it's life's illusions i recall, i really don't know life at all"....Joni M.

mercredi 10 février 2010

as time and tears goes by

Il y a quelques jours, je tombe sur le Grand Journal, par hasard (pour une fois), et je vois "la petite" Joyce Jonathan, qui n'est plus si petite, mais il faut comprendre, je l'ai connue il y a bien 5 ou 6 ans, ado donc, assistante que j'étais de notre prof de chant commun, et la, ça y est, elle est grande, elle est jolie, elle chante bien, et elle sort même un album grâce aux internautes... Aie aie aie, le voilà le fameux coup de vieux de la vieille; et oui, j'ai passé la barre, celle de la trentaine et des incertitudes censées disparaître avec.
Alors que fais-je pour faire passer la pillule? Et bien j'écoute Joyce, mais aussi Sade, sublime Sade, "the moon and the sky", head in the sky, et ça me renvoie à ma propre adolescence et les chansons qui m'ont accompagnée. Comme quoi, tout n'était pas si naze dans cette satanée dix-huitaine...
Le temps file, vite, trop vite, il est temps que je reprenne mon livre de chevet, "comment ne pas remettre au lendemain", moi la doctoresse ès procrastination...
Vive la jeunesse, vive la vieillesse, viva la vida quoi!
Lena

samedi 6 février 2010

Les garçons, Guillaume, à table!

Guillaume Gallienne a du talent, ce n'est pas nouveau. Ce soir j'en ai juste eu la démonstration la plus limpide et précise qui soit. Cet homme peut tout jouer. Tout. Et faire passer à peu près toutes les émotions répertoriées au Guide. Le talent et le travail faisant plutôt bon ménage, chez lui on peut dire qu'ils forment un couple terriblement assorti...
En une heure et demi, Monsieur Gallienne revisite ses trente sept années de vie, pour en garder le meilleur comme le pire, et lors des cinq dernières minutes, se révèle enfin, tel qu'il est, dans sa vérité la plus touchante.
C'est tellement dur d'être soi-même que quand un comédien de talent nous offre ça, cette vérité, c'est toujours troublant, et ça renvoie forcément à soi.
Est ce que je suis moi même ou est ce que je joue un rôle en permanence? Dans la vraie vie j'entends... Est ce qu'on change de costume en fonction des situations, plus ou moins douloureuses? Ou est il possible de rester toujours le même, enraciné et ancré dans le sol, quelle que soit la violence des vents?
Mon cher Guillaume, vous posez finalement beaucoup trop de questions métaphysiques, j'aurais mieux fait de regarder la ferme et ses pauvres "célébrités"...