Je suis contre...

... l'hiver donc. Contre le froid glaçant les doigts et paralysant le corps et l'esprit le matin comme le soir.

Je suis contre l'arrivée du printemps et des unes de magazines nous incitant fortement à perdre tous nos kilos en trop. Non, non, rien ne nous y oblige, mais faites le compte annuel de couvertures montrant des filles "à formes" et des squelettes, vous me direz ensuite de quel côté penche la balance, c'est bien le cas de le dire...

Je suis contre le chômage acharné, contre le boulot à moitié, contre les périodes de crise(s), contre les m......qu'on entend 30 fois par jour à la radio, contre une vie à lutter pour quelques infimes instants de bonheur, contre un repas sans un excellent vin ou champagne, contre ceux qui passent à côté d'un moment de magie sonore en n'écoutant pas Joni Mitchell chantant "Both sides now" réorchestrée... Je suis contre tout ce qui empêche d'être bien, d'être soi, d'être vivant, et d'en profiter pleinement.

Epicure si tu me lis ou m'entends...

"I've looked at life from both sides now, from up and down and still somehow, it's life's illusions i recall, i really don't know life at all"....Joni M.

as time and tears goes by

Il y a quelques jours, je tombe sur le Grand Journal, par hasard (pour une fois), et je vois "la petite" Joyce Jonathan, qui n'est plus si petite, mais il faut comprendre, je l'ai connue il y a bien 5 ou 6 ans, ado donc, assistante que j'étais de notre prof de chant commun, et la, ça y est, elle est grande, elle est jolie, elle chante bien, et elle sort même un album grâce aux internautes... Aie aie aie, le voilà le fameux coup de vieux de la vieille; et oui, j'ai passé la barre, celle de la trentaine et des incertitudes censées disparaître avec.

Alors que fais-je pour faire passer la pillule? Et bien j'écoute Joyce, mais aussi Sade, sublime Sade, "the moon and the sky", head in the sky, et ça me renvoie à ma propre adolescence et les chansons qui m'ont accompagnée. Comme quoi, tout n'était pas si naze dans cette satanée dix-huitaine...

Le temps file, vite, trop vite, il est temps que je reprenne mon livre de chevet, "comment ne pas remettre au lendemain", moi la doctoresse ès procrastination...

Vive la jeunesse, vive la vieillesse, viva la vida quoi!

Lena

Les garçons, Guillaume, à table!

Guillaume Gallienne a du talent, ce n'est pas nouveau. Ce soir j'en ai juste eu la démonstration la plus limpide et précise qui soit. Cet homme peut tout jouer. Tout. Et faire passer à peu près toutes les émotions répertoriées au Guide. Le talent et le travail faisant plutôt bon ménage, chez lui on peut dire qu'ils forment un couple terriblement assorti...

En une heure et demi, Monsieur Gallienne revisite ses trente sept années de vie, pour en garder le meilleur comme le pire, et lors des cinq dernières minutes, se révèle enfin, tel qu'il est, dans sa vérité la plus touchante.

C'est tellement dur d'être soi-même que quand un comédien de talent nous offre ça, cette vérité, c'est toujours troublant, et ça renvoie forcément à soi.

Est ce que je suis moi même ou est ce que je joue un rôle en permanence? Dans la vraie vie j'entends... Est ce qu'on change de costume en fonction des situations, plus ou moins douloureuses? Ou est il possible de rester toujours le même, enraciné et ancré dans le sol, quelle que soit la violence des vents?

Mon cher Guillaume, vous posez finalement beaucoup trop de questions métaphysiques, j'aurais mieux fait de regarder la ferme et ses pauvres "célébrités"...

old star

Hier, j'ai auditionné pour Christophe Willem.

Je déteste les auditions. Je suis extrêmement mauvaise aux auditions. A croire que je fais tout pour être mauvaise et laisser plus de temps aux candidats suivants...

Je dis candidats car j'ai vraiment eu l'impression de passer l'épreuve de la nouvelle star, devant le jury, 20 secondes de chanson a capella... Bref, tout pour mettre à l'aise.

Pour le coup, je me mets à chanter, a capella donc, un bout de Freedom de George Michael, et je m'aperçois vite que j'ai pris la chanson trop bas, une vraie débutante.... Je continue et essaie de faire bonne figure malgré tout, je me dis "non, ils ne peuvent pas passer à côté de moi, ils se rendent bien compte que je vais vite leur devenir indispensable"....Et donc, au bout des quelques 20 secondes, je m'entends dire "c'est très bien mais ce n'est pas ce qu'on recherche, merci, au revoir, bien le bonjour chez vous"...

Donc, je me suis tapé toute la Caféine de la tortue pour rien?? j'ai bossé les choeurs comme une acharnée (enfin, n'exagérons rien), et on ne m'en demande même pas un extrait??? La tortue a bien la gentillesse de me dire "ne le prenez pas personnellement, c'est vachement bien", j'ai l'impression de m'enfoncer encore un peu plus; c'est tout juste si je n'attends pas ma note finale en pleurnichant...

Je suis donc repartie bredouille, "la rage au ventre", comme dirait l'autre, et non je n'irai pas aux 4 coins de France avec la Willem team, je ne poserai pas ma voix et ma serviette sur une plage des Antilles, en revanche je continuerai de regarder les Grammy Awards, chaque année, en me rêvant à la place de Taylor Swift chantant Rhiannon avec Stevie Nicks, ou de Pink devenant de plus en plus trapéziste et non moins chanteuse d'exception.

Stars will always be stars

Lena

Happy what?

Me revoilà sur la toile, après plus de 2 ans d'absence bloggesque...à quoi bon écrire de toute façon, sur une toile qui n'en finit pas de se tisser et qui finira bien par se défaire toute entière?

Bon, toujours est il qu'après avoir vu le film "Julie & Julia", essentiellement pour la performance de Meryl Streep, les scénaristes bien américains ont quand même réussi à me transmettre 2 choses: 1) le besoin pressant de refaire ma cuisine, si minuscule soit elle, pour pouvoir au moins faire semblant de cuisiner un ou 2 plats par an 2)l'envie d'écrire à nouveau, sur la toile donc, à défaut de papier, mais dans le but secret d'être moi aussi découverte par un agent littéraire, un éditeur, un producteur de film, etc etc etc... Julie & Julia & Lena

Mais pour ce faire, il faut revenir à la genèse, de quoi au fait? euh, de l'envie d'écrire, oui, c'est cela; laisser une trace.

Écrire, c'est bien, mais bien écrire, c'est mieux, et surtout, écrire sur quelque chose d'intéressant, voilà un vrai challenge; écrire sur quelque chose qui n'a pas encore été traité, voilà quelque chose d'ambitieux, tout l'inverse de moi quoi....

Alors non, je n'écrirai pas sur les 500 et quelques recettes que je ne cuisinerai pas non plus en 2010, mais j'écrirai volontiers sur ce que je connais le mieux, ce qui me nourrit depuis plusieurs décennies déjà (le coup de vieux): la musique. Oui, la musique, et moi. Cette relation forte et conflictuelle que j'entretiens avec cette chère demoiselle capricieuse (??), qui se laisse flatter par des parasites et qui maltraite ceux qui l'aiment profondément.... Quoi? de la haine? de la rancoeur? Que nenni, rien de tout cela me m'anime; non, plutôt, un besoin de lui dire "tu vois, moi je t'aime vraiment, je suis la, fidèle et droite, et je crois que tu mérites mieux que...... ouh la, je m'égare....Pas de name dropping, non non et non!

Ok, la musique donc, les artistes qui la font avancer, ceux qui la font reculer... et moi, qui cherche encore ma place parmi tous ces gens.

J'ai lu Voici cette semaine (...) et F.Beigbeder y citait Alain Souchon et son ultra moderne solitude, celle dans laquelle on plonge de plus en plus, malgré/à cause? de tous ces moyens de communication qui s'offrent à nous.... je me suis dit :depuis quand n'es tu pas sortie, dans un bar, dehors, seule, pour rencontrer d'autres gens, parler, découvrir, depuis quand as tu fermé ton coeur et ta porte, pour ouvrir ta messagerie facebook, ton compte twitter et tes mails myspace?

Et puis, par extension, aux côtés de qui vas tu vieillir? de ton Macbookpro dernier modèle ou de ton chat ? ou les 2 peut être... Mais les autres êtres humains, qui sont ils pour toi? Les auras tu réellement connu, leur auras tu laissé une chance de te connaître?

J'ai toujours pensé que l'humour était notre seule chance de survie, contre toutes les atrocités de ce monde (quelle humeur...), je n'ai pas le sens de la vie, je ne la comprends pas j'entends, mais le sens de l'humour, ça je crois l'avoir, enfin, le mien...

Bienvenue donc aux lecteurs de ce blog qui n'a pour l'instant ni queue ni tête, mais qui a pour mission de vous faire découvrir la musique à travers mon prisme, mes coups de coeur et mes coups de gueule (aie), et vous faire connaître votre hôte par la même occasion, si tant est que cela en vaille la peine...

happy new life

Lena